Le jardin source d’inspiration
pour des confinés.
JARDIN D’HIVER, OU DU RENOUVEAU ?
Notre minuscule jardin de famille sur la terrasse, diffuseur de sentiments, symbole d’espoirs lorsque nous le regardons pousser, ou dégustons quelques radis cueillis avec précaution, c’est notre jardin de patience et d’espérance.
Henri Salvador chantait sur ses vieux jours « le jardin d’hiver », tristesse, mélancolie du chanteur « sentant douloureusement se préciser l’hiver de sa vie… »
J’y ai repensé et, en admirant la floraison abondante et généreuse des soucis, amoureusement cultivés pour ma dulcinée, leur beauté, leur chaleur, j’ai plutôt éprouvé un besoin de renaissance.
Aussi, dans cet élan printanier, malgré une crise sanitaire qui nous enserre en un confinement interminable, ai-je eu encore plus envie de faire éclore mon jardin de printemps.
Regarder vers la lumière, apprécier les saveurs, contempler les couleurs, humer les parfums, admirer les papillons , les oiseaux.
De Jean FERRAT qui magnifie la beauté de la vie, à CHRISTOPHE qui vient de nous quitter, aux souvenirs des débuts de Michèle TORR qui ont marqué notre jeunesse, les chansons bercent nos esprits et ravivent en nous tant de chers souvenirs.
Souvenir de jeunesse.
Nous avons croisé la famille et des amis de Michèle TORR.
En 1967 nous aussi, comme la jeune chanteuse de l’époque, avons eu un fils , Dominique. Nous étions à CADENET où vivait la grand- mère de Michèle TORR. A son passage à niveau, Janny voyait beaucoup de monde et connaissait bien cette sympathique grand-mère. A ses débuts, Michèle chantait : « C'est dur d'avoir 16 ans … ! » La grand mère était fière de ce jeune talent. Elle parlait avec amour de sa petite fille déjà célèbre.
La maman de Michèle venait de perdre la vie dans un dramatique accident. Cette grand-mère qui voyait les magnifiques fleurs que cultivait Louis dans le jardin du passage à niveau N°35, en demandait à Janny, pour fleurir la tombe de sa chère fille disparue.
Nous pourrions d'ailleurs raconter beaucoup d'anecdotes concernant Michèle car le chef de gare de Louis, monsieur Henri GRAND, avait côtoyé son père qui était facteur. Avec son épouse, la Jeanou, ils nous disaient comment Michèle, petite fille de 6 ans, montait sur la table et déjà, entonnait des chansons à la mode.
Peu après, en 1968, Louis a été nommé à la gare de Courthézon. Après la grève mémorable de ce mois de mai 68 et la reprise du travail, une poussette d'enfant arriva en bagage par le train et Louis l'enregistra sur le bordereau des arrivages .Il fut un peu intrigué par le nom du destinataire. En effet ce fut monsieur TORT, le père de Michèle, qui vint retirer cette poussette, qui était celle de Romain, le fils de Michèle. La chanteuse arrivait à Courthézon pour prendre quelques jours de repos chez son papa.
Le passé et ce retour aux réalités, en faisant pousser tomates poivrons radis aubergines … avec au milieu un grand vase de soucis à la floraison jaillissante, signe d’éternelle renaissance de la nature, nous inspirent.
C’est pour nos amis de « LA CLASSE » et les amoureux de la chanson française que nous écrivons ces lignes.
De Champagne, de Lyon, de Corrèze, du Canada, de Bédarrides, partout où la vie les a conduits ils demeurent Sorguais et sont dans nos cœurs .
AUSSI,
Prenez bien soin de vous en ces moments difficiles, nous aurons encore de beaux jours pour profiter du soleil, de la lumière, des bords de mer, de notre amitié conviviale et de tout ce qui nous fait aimer la vie.
Janny et louis GERENT
21AVR2020