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Ecole de Sévigné et Présentation de Marie par Janny et Louis Gérent
Ecole de Sévigné et Présentation de Marie par Janny et Louis Gérent

MON ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE A SORGUES

LA PRESENTATION DE MARIE ( ECOLE DES SŒURS )

ET  L’ECOLE DES FRERES

 

 

De la rue SEVIGNE où je suis né, à l’angle de la place ST PIERRE , démarre l’avenue des Griffons.

A mi chemin, se trouvait « l’Ecole des sœurs » qui abritait  aussi un pensionnat pour jeunes filles.

Cet établissement  religieux accueillait en maternelle les garçons jusqu’à l’âge de 6 ans. Au-delà, seules   les filles étaient admises. Pas de mixité  à cette époque !

Pure coïncidence, l’école primaire communale des filles (aujourd’hui SEVIGNE) jouxtait ce pensionnat catholique .

Le choix de ma mère, fervente  catholique, pouvait s’expliquer autant par la proximité de cette école située à trois enjambées de notre maison, que par ses convictions religieuses.

Je me souviens encore avec plaisir de ces années passées chez les sœurs . Il y avait évidemment beaucoup de prières : en arrivant, avant le repas, etc. J’appréciais les grandes cours ombragées par de beaux acacias qui abritaient nos jeux , nos rondes enfantines . Dans les classes, très conviviales, les sœurs prodiguaient leur enseignement toujours sous forme ludique . Je me souviens de « sœur Sainte Irène », de sa patience pour les tout-petits, auxquels elle montrait toute son affection.

Je me rappelle aussi de quelques uns de mes camarades : il y avait Georges Picton, la fille du docteur Arlo, les Du Barroud, Pepette Guidarelli, Richardet, Eugénie Berlutti …  Et,  étonnamment ,celle qui est devenue  ma belle sœur : Jeanine Di Marco, épouse Laurent Séveri .

Pour l’histoire,

Ma sœur MADO a fréquenté cette école jusqu’à l âge de 14 ans avant d aller travailler à l « usine Bouscarle ». Eugénie Berluti est devenue enseignante dans cette même école et a fait la classe à mes enfants. (Nous habitions alors  rue du Siphon à deux pas)

Mes parents étaient fiers de dire aux voisins, qu’à moins de 6 ans, je savais déjà lire . Mon oncle jules CHAUVIN qui habitait près de l’abattoir, s’amusait à me faire lire le journal. Ce cheminot poseur de voies à la gare de Sorgues, se vantait de cet exploit auprès de ses collègues de travail.

Mais l’âge limite atteint , ma mère me fit inscrire à « l’école des frères ». Elle se trouvait dans le prolongement de la salle Sainte Cécile,  rue des remparts, près de l’église.

Elle ne comptait que deux classes, celle de monsieur BOISSON le directeur, celle de l’autre  maître, monsieur RACLET.

 Tout y était très strict. Le matin avant la prière, monsieur RACLET passait l’inspection : d’abord les mains à plat sur le bureau . Et gare à celui qui aurait les ongles noirs : la règle en bois  du maître ne pardonnait pas ! Puis c’était le tour des cols de chemise : si quelque  trace douteuse  apparaissait c’était les cheveux (toujours coupés courts) qui étaient tirés et ça faisait très mal …. Aux dires de certains copains, car ma mère qui lavait le linge pour les gens, se faisait un point d’honneur sur la propreté de son fils.

Autant dire qu’en passant devant le lavoir en face de la famille  GARINO,  les élèves se brossaient énergiquement les mains, sous l’œil amusé des lavandières.

En cette année 1948, nous sortions depuis peu des années de guerre,  les questions d’hygiène se posaient, après tant de privations.

Chacun ses méthodes d’éducation. On  disait tout de même que monsieur RACLET portait  bien son nom !

Toutefois il  se faisait pardonner en jouant du violon le dimanche à la grand-messe. Mais le croirez-vous ? Nous évitions de le croiser.

Il n’empêche. Les résultats scolaires étaient là. Nous apprenions aussi la discipline et jamais nos parents ne se plaignaient de cette rigueur.

Cette école a fermé ses portes l’année suivante et j’ai rejoint l’école laïque chez madame BONIS qui, circonspecte,  n’a pas manqué de faire subir un sérieux examen de contrôle aux « anciens de la catho ».

A la laïque des facilités nous étaient données pour pouvoir  suivre les cours du catéchisme jusqu’à la communion et ceci sans ostracisme ni discrimination.

Une belle transition, qui s’est opérée harmonieusement et avec succès jusqu’à l âge de 10 ans pour l’entrée en 6ème de ceux qui avaient fait ce choix.

Et tout cela ponctué par les jeudis au patronage encadré par les prêtres, les dimanches à la messe. Là, j’officiais comme enfant de chœur, tout comme aux  mariages , baptêmes  et … enterrements !

Une enfance studieuse , avec des occupations et  loisirs orientés autour de l’église, selon les convictions de ma famille .

Plus tard à Sorgues se sont développés diverses activités sportives, culturelles, associatives , accessibles au plus grand nombre . Ceci permit à chacun  de choisir ses  loisirs  parmi  un large éventail de structures populaires.

Louis GERENT

 

 

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Janny Gérent la 6ieme à gauche en partant du bas

Janny Gérent la 6ieme à gauche en partant du bas

SOUVENIRS DE JANNY SEVERI

SUR L’ECOLE DES FILLES DE SORGUES DEVENUE ECOLE SEVIGNE

Mon père René SEVERI tenait un dépôt de charbon situé en face du cinéma LUX. Il livrait le charbon chez ses clients avec sa vielle camionnette . Il assurait aussi le garnissage des « glacières » chez tous ceux qui n’avaient pas encore de réfrigérateur .

Nous habitions au N°19 de la rue du Siphon, pas très loin de Jacques GARCIA dont les parents étaient entrepreneurs de maçonnerie.

Mes copines Irène JAMES et Roselyne Corréard vivaient aussi  à proximité.

Ces voisin/voisines étaient à peu près les seuls contacts que les parents toléraient à l’époque où les filles étaient très surveillées .

L’école des filles devenue école Sévigné se situait à quelques pas de chez nous .Son entrée principale donnait sur la montée des Griffons qui conduisait à la célèbre usine de cristaux de lessive, produit  que les ménagères préféraient pour son prix modique autant que pour son efficacité dans les lessiveuses . Les machines à laver étaient rares .

Juste en face du grand portail ouvrant sur  la cour se situait la biscuiterie RABEAU où bon nombre de Sorguaises ont travaillé et qui laisse place désormais à une pharmacie et bien d’autre immeubles .

Notre belle école, bien ombragée avec ses platanes et son immense préau faisait vibrer le quartier des cris juvéniles des filles de sorgues dont les jeux étaient bien éloignés de ceux d’aujourd’hui . On sautait à la corde , on traçait des marelles … et les plus grandes, par petits groupes se racontaient leurs secrets en pouffant de rire ou en se tirant les couettes .

Passé le primaire et après orientation, la plupart d’entre nous entrions dans un cycle de formation pratique dans la même école, mais « en bas ».

On y accédait directement par le prolongement de la rue SEVIGNE qui débouchait sur l’impasse du même nom. Il y avait notamment une grande cour et une vaste classe aux immenses baies vitrées. Cette salle  servait aux travaux pratiques comme la couture etc. . Puis se succédaient d’autres salles réservées à différentes matières.

 C’était l’époque où persistait un système de notation de zéro à vingt qui mettait les élèves en compétition. Mais si nous étions soumises à ces challenges nous nous exercions à d’autres compétitions moins académiques : En effet , les garçons de notre âge étaient souvent présents derrière les grilles pour venir nous « taquiner » .

Et alors … A laquelle d’entre nous choisirait le plus « beau » le plus « intelligent » et pourquoi pas , « le plus riche » !

Pour ma part j’avais réussi à en « décrocher » un malgré les manœuvres sournoises  de certaines  concurrentes .

Tant d’années se sont écoulées depuis cette époque où au sein des familles beaucoup de parents destinaient plutôt leurs filles vers un rôle de bonne épouse et de mère de famille .Le système scolaire lui-même penchait encore en ce sens .

Nos enseignants prêchaient les « bonnes mœurs » tout en nous initiant à la couture , à faire  le ménage , la cuisine …

Je n’en garde pas un mauvais souvenir malgré leur sévérité et la rigueur qui nous était imposée. C’est  même avec une certaine affection que j’évoque des personnes comme Mmes NICOLLET , TACHEBOEUF,ROBIN,CECILE… Ces institutrices savaient nous communiquer des règles de vie, de respect, dont je me réfère encore maintenant .

Souvenirs d’enseignantes, mais aussi souvenirs de copines comme Armande Torosakis, Claude Cluchier comme  celles précédemment citées,  et  que nous retrouvons grâce « A LA CLASSE 46 ELARGIE » .

 

Janny SEVERI

 

 

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