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LA CLASSE : RETOUR SUR  L’ECOLE

DES GARCONS, A SORGUES

Photo de classe dans laquelle on retrouve un bon nombre de copains de La Classe 46 Elargie

Photo de classe dans laquelle on retrouve un bon nombre de copains de La Classe 46 Elargie

Quatre de nos enseignants M Cécile, Mme Bonnis, M Champion et M Coulet grand spécialiste du lancer de la règle.

Quatre de nos enseignants M Cécile, Mme Bonnis, M Champion et M Coulet grand spécialiste du lancer de la règle.

 L’ECOLE

DES GARCONS A SORGUES

Le 1 er octobre ! Les joies et angoisses de la rentrée …

( Mais certains élèves nous rejoignaient un peu plus tard car ils « faisaient les vendanges » avec leurs parents  .)

Qui serait notre nouveau maître  ? Et quels copains retrouverions-nous ?

Cartable neuf, ou réparé après un passage chez le cordonnier TRICCA rue Ducrès , CARBONNARI rue des remparts ? Ou plus simplement, la « musette » kaki qu’un copain de la Poudrerie avait pu nous dégotter !

Les tenues vestimentaires n’étaient pas un enjeu : Pour ma part, ma mère tenait à la blouse grise. Et je la portais sans rechigner.

Devant le grand portail de la ruelle des écoles, bien avant 8h30, nous attendions l’ouverture en bavardant, tout excités . Ceux qui habitaient le plus loin étaient comme d’habitude bien  en avance . Nous attendions  avec curiosité l’arrivée du « camion de la Poudrerie » conduit par monsieur Reynier Madame RIOU , l’accompagnatrice,  veillait à la sécurité des enfants des ouvriers de cette usine et au bon ordre dans le véhicule.

Tous réunis, d’âges et de conditions sociales différentes , nous abordions cette rentrée avec émotion certes, mais sans crainte , même gagnés par une certaine ivresse.

Entre nous, enfants d’ouvriers, de commerçants , artisans ou fils de patron comme Jean Louis Bouscarle de l’usine à soie , pas de prérogative, ni signe distinctif quelconque. Je n’ai jamais perçu quelque air de supériorité ou vantardise … A ma connaissance, aucun d’entre nous ne se voyait discriminé de par sa situation sociale , ses origines …

Voila sûrement une des raisons qui me font encore apprécier cette école laïque, gratuite et obligatoire , cette école pour tous que j’ai connue et qui demeure. J’apprécie cette laïcité  symbole de neutralité, sans agressivité ni sectarisme, synonyme d’ouverture…

Quoiqu’il en soit, on n’oublie jamais son école ni ses maitres . Grâce à eux, ce fut  l’éveil de notre curiosité, notre intelligence stimulée, notre gout du rêve aiguisé.

 Et la cour de récréation ?

Suivant la saison ou la « mode » du moment les jeux changeaient.

D’abord les grands qui formaient des équipes de « gendarmes et voleurs » avec bousculades viriles et démonstrations de force.

Les parties de billes , les grands et petits « castelets », la « mise », puis les transactions : on échangeait ou même on vendait billes et agates soigneusement serrées dans des sacs que nos mères avaient confectionnés .Ou alors dans une vieille chaussette !

Les osselets , en métal léger que l’on pouvait acheter au BAZAR RUSSE ou mieux encore, récupérer chez notre boucher PONTIER rue des remparts ou MOURIES à côté de la boulangerie TROUILLAS. … Bien grattés , nettoyés , ces petits bijoux faisaient la fierté des possesseurs privilégiés.

Mais , attention…

Pour tous ces jeux d’adresse ou de force, pas question de tricher ou de mettre à mal un petit frère ! Par exemple , la famille AUZET veillait :  Etienne , Maurice, et les autres  n’auraient pas supporté  que l’on fasse embrouille à Guy . Et que dire des frères Carbonari ? Marcel , Henri, Guy, au moindre couinement et surtout si l’on embêtait Jean Pierre, fonçaient pour régler l’affaire ! Mes trois grands frères ayant quitté l’école depuis 10, 15 ou 20 ans je me sentais un peu frustré de l’absence d’Ulysse, Michel ou Gabriel !

Pour Louis GUEYTE il y avait tolérance, lui qui, en allongeant le bras « déquillait » tous les castelets bénéficiait   d’une tolérance : du haut de ses futurs 2 mètres de taille on le laissait tranquille.

Retour en classe au son de la cloche .

Chez monsieur MARCUS j’avais comme bon copain JACQUES  GARCIA. Mais d’année en année les élèves étaient répartis différemment . Chez monsieur MUS c’était MARCEL ROUBET .

Dans cette classe régnait une odeur particulière celle de l’encre violette que le maitre nous faisait fabriquer pour emplir les encriers , celle de la craie et de l’éponge mouillée qui trempait dans un seau. C’était presque une récompense avant la récré d’être désigne pour le nettoyage complet du tableau noir . Autre chose était que de recevoir cette éponge projetée vers le fond de la classe sur les élèves dissipés !

Chaque enseignant avait sa petite particularité :

Madame BONIS avec son beau chignon et ses cheveux soigneusement tirés sur le dessus de la tête. Monsieur ALLENE sa blouse grise  et  sa pipe , monsieur  COULET avec sa stature de rugbyman , monsieur CECILE de la classe de terminale qui nous impressionnait par ce rang  particulier d’accès au certificat d’études  et sa prestance naturelle ! J’ai adoré monsieur CHAMPION mon  dernier maître du primaire qui m’a si bien formé  pour le concours d’entrée en 6ème .

Tous ces maitres qui font un travail ardu et admirable ont permis à SORGUES un bon fonctionnement de l’ascenseur social . Ainsi on retrouva plus tard ces anciens élèves exerçant des fonctions essentielles  dans  la cité. Les mêmes,  et bien d’autres animant la vile , la gérant même !

La plupart  , forts des valeurs acquises dans cette belle école laïque font vivre et rayonner SORGUES la ville que nous aimons . .

NB: Ce récit fait partie de mes souvenirs d’enfance . Je pourrais en relater d’autres .

Par exemple , j’ai passé toute ma maternelle à l’école des sœurs de SORGUES.  Ce pourrait être l’objet d’un futur conte.

 

Louis GERENT

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LES COURS COMPLEMENTAIRES A SORGUES

Souvenirs de l'école et du Cours Complémentaire par Louis Gérent et Jean Sinard
Souvenirs de l'école et du Cours Complémentaire par Louis Gérent et Jean Sinard

LES COURS COMPLEMENTAIRES A SORGUES

Nos Cours Complémentaires

En mars 1957 jeune instit remplaçant sans expérience je franchis le portail vert de l'école de garçons; je suis accueilli par M.Marguerier (Margo) avec un" bonjour collègue!". Ce bonjour je ne l'ai jamais oublié. Je suis affecté au Cours Complémentaire où je trouve une bonne ambiance avec des élèves qui ont envie d'apprendre. Mais ceci n'est pas mon propos.

    Nous avons été les derniers à connaître les Cours Complémentaires L'évolution de la société aidant ils furent remplacés par les CEG et CES et c'est bien. Je voudrais simplement rappeler combien le développement de ces CC fut une avancée importante. Jusque-là seules les préfectures st sous-préfectures avaient des lycées-collèges de la 6ème à la Terminale dans lesquels les pourcentages de "classes sociales populaires" étaient assez faibles. Les CC rattachés aux écoles primaires s'implantèrent dans la plupart des petites villes ce qui permettait aux enfants de familles isolées et souvent modestes, outre la mixité sociale et de genre, la proximité géographique et humaine aidant, de pouvoir continuer des études au moins jusqu'en 3ème, ce qui à l'époque, permettait un choix professionnel plus important. Parfois les CC étaient regardés avec un peu de condescendance par certains lycées mais ces Cours Complémentaires ont permis aussi à quelques-uns qui n'auraient jamais pu matériellement faire des études de "mettre le pied à l'étrier" et plus tard de se hisser très haut dans la Connaissance.

Jean Sinard

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LA PREMIERE CLASSE DE 3IEME  

QUI A PASSE LE BEPC

Voici la première classe de 3ieme du C Complémentaire de Sorgues en 1958. Nous avons été la première promotion à « passer le Brevet » en Avignon, au Collège Technique de la Place du Palais des Papes maintenant un musée. C’était hier…et fierté du maire Gavaudan, du Conseil Municipal et du directeur M Marguerier.

On peut reconnaître Rame, Alessandrini Paillon, Fabre, Narcisse, Trinca, Guerini, Colin, Hublot, Berbiguier, Boisson, Durrieu dit Dudule.

Michel Sanvicente

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                 REFLEXIONS AUTOMNALES

Souvenirs de l'école et du Cours Complémentaire par Louis Gérent et Jean Sinard
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